Le texte ci-dessous sera normalement publié dans le p'tit Torê de Décembre (journal des étudiants de l'Université de Liège). Il résume en quelques lignes ce qu'est un erasmus au pays des blonds... En commentaire, vous trouverez l'article de Thérèse, paru dans le p'tit Torê de Novembre...
Erasmus i Trondheim… Hei hei, hvordan går det ?
Bonjour à toi cher lecteur, voici quelques nouvelles du grand Nord, la Norvège, pays des Vikings et de la neige. Après quatre mois d’Erasmus, la décision de décrire cette expérience est prise. Tous les Erasmus se ressemblent en certains points mais ils sont particulièrement différents aussi.
Dans le Nord de la Norvège…
La nature sauvage, les paysages magnifiques, la neige (plus de la moitié de l’année), voici en quelques mots ce que peut receler ce pays bien souvent méconnu. Des « fjords » en passant par les « fjells », le pays est magnifique et plein de ressources. Bien que le climat soit plutôt froid, les saunas et l’ambiance Erasmus sont là pour tenir chaud.
Vivre une année comme un Norvégien…
En général, le plus grand défi pour un étudiant Erasmus est de vivre une année comme « autochtone ». La vie Erasmus se fait le plus souvent parmi une ambiance Erasmus. Retrouver des personnes qui rencontre les mêmes problèmes que soi est souvent réconfortant, mais il est bien plus important de rencontrer des étudiants qui ont la solution : les autochtones ! Dans un premier temps, ils seront peu enclins à un contact, puis tout doucement se révèleront d’une grande ouverture. Pour cela, une seule solution : faire le premier pas ! Personne ne mangera jamais personne. Les programmes de parrainage « buddy program » sont aussi nombreux, ne pas hésiter à y prendre part (surtout quand la personne en question est un/une beau/belle grand(e) blond(e)).
Jeg er Bastien, jeg kommer fra Belgia…
Hein?!? Pas de panique, ici, l’anglais est parlé par tous. Il y a un choix plus que large de cours enseignés en anglais. Seul petit inconvénient : la vie sociale avec les autochtones. On se sent souvent un peu de coté. Solution : prendre des cours de langue pardi ! Une solution alléchante (et qui est organisée dans un grand nombre de pays) est l’Erasmus Intensive Language Course, « EILC » (prenez en bonne note car pas beaucoup de publicité mais vraiment chouette). Le matin : sous la forme d’un cours de 3 à 4 semaines, le professeur de langue avec sa vingtaine d’étudiants couvre la matière d’un semestre entier dans la langue locale. L’après-midi : programme de découverte de la culture et du pays… Les programmes EILC et Erasmus sont dissociés. Donc pas besoin de faire l’un pour faire l’autre… (un bon plan pour apprendre le néerlandais, non ?).
NTNU
Une Université où les nouveaux bâtiments se fondent avec les anciens. Le moyen de locomotion favori des étudiants est le vélo (malgré la pluie et les collines) comme quoi même à Liège avec de la bonne volonté... Cette Université de 20000 étudiants (dont plus de 600 Erasmus) est agréable avec de grands corridors-verrières. Cette Université est quasi complète et donc tout qui veut peut (excepté les vétés et droit, sorry).
Etudiants, révélez votre potentiel !
A Trondheim, première ville étudiante de Norvège, les étudiants sont très actifs. Avec le plus grand festival de musique de Norvège « UKA » (3 semaines tous les 2 ans), sa salle étudiante « Samfundet » (capacité de 3000 places avec plusieurs discothèques), ses nombreux cercles facultaires, sa student TV, son club sportif (NTNUI), son parlement étudiant,… plus du tiers des étudiants prennent part à l’organisation d’une activité ou l’autre.
Les étudiants étrangers ne sont pas en reste. Avec leur cercle ISU (« Iternational Students’ Union ») en charge de l’intégration et de la représentation de leurs droits, ils organisent une foule d’activités principalement dans le « basement » qui leur est dédié. (ndc : et il a encore réussi à en devenir président ! oui, oui, Bastien for President !) Ce cercle, est une ramification de ISU national. Donc dans toutes les unifs et écoles de Norvège se retrouve une branche de ISU, administrée par et pour les étudiants en échange.
Hello, Olav, comment vas-tu ?
La relation entre prof et étudiant est très détendue, pas de vous « poli » ni en anglais, ni norvégien. La discussion se fait en toute franchise et d’égal à égal en s’appelant par les prénoms. Le système d’éducation est pro-actif, les profs aiment la participation des étudiants et il existe des « reference groups » qui évaluent le cours deux fois par semestre. Cette évaluation est reprise par le professeur qui s’engage à faire des améliorations par la suite ou pour l’année suivante.
Blondes, Espagnoles, Allemandes et moi, petit Belge.
Erasmus rime avec soiréeS. Non ? Les types de soirées sont innombrables, de la fête entre amis dans le kot, en passant par la soirée du cercle étudiant dans leur basement (chaque cercle possède sa propre petite salle), en passant par la salle étudiante, les discothèques de la ville et … UKA. Un programme bien rempli qui ne conviendra qu’aux brosseurs ou courageux.
La petite cabine dans la montagne
Le must ? Le cabin trip (« Koie tur »). Le NTNUI (cercle sportif), possède une trentaine de petites cabines (chalets) que ses membres peuvent louer pour 3 € la nuit. Le rendez-vous est pris avec de 2 à 19 potes, réservation d’une cabine et c’est parti. On prend le bus puis avec le matériel de marche/vélo adéquat, on se retrouver à « hiker » en pleine nature ! Quel bonheur… quand on ne se perd pas ;-) !
La magie de l’Erasmus
La magie de l’Erasmus : prendre un nouveau départ ! Que ce soit pour les études, les amours, les soirées, le sport, les bonnes résolutions,… Débarquer dans un nouvel environnement, où tout est différent et semblable à la fois, où l’on fait en permanence de nouvelles rencontres. Rencontrer des personnes dignes d’intérêt, partager des points de vue (ndc : et plus si affinité…) et comparer ses idées au monde entier. L’utopie de (re)construire le monde, apprendre et vivre de nouvelles expériences, … voilà pourquoi vivre un Erasmus est profitable.
En guise de conclusion et en quelques mots : pourquoi la Norvège ? Pour les beaux blonds/belles blondes, pour la nature, pour l’ISU et parce que tu le veux !
Bastien Mercenier, étudiant ingénieur civil électromécanique énergétique, 3ème technique.